Vers une approche européenne des
micro-certificats : une étude des
pratiques et des similitudes dans l’offre
de micro-certificats au sein de
l’enseignement supérieur européen.

 

 

Résumé analytique
Les micro-certificats gagnent du terrain
Le recours croissant aux micro-certificats est le résultat de l’évolution de la nature
du marché du travail et de l’incertitude croissante quant à la forme que prendra le
travail à l’avenir. Il existe aujourd’hui moins « d’emplois à vie » et les employeurs
exigent de la flexibilité et des réactions rapides aux changements. Les mesures de
confinement introduites dans toute l’UE pour lutter contre la pandémie de COVID-19 ont
eu un impact considérable sur le marché du travail européen, des millions de travailleurs
ayant perdu leur emploi ou ayant été placés sous des régimes de travail à court terme.
Les micro-certificats sont particulièrement utiles dans cette situation, car ils
permettent un (re)développement des compétences sur mesure, rapide et
accessible. La crise sanitaire pourrait être l’occasion pour les établissements
d’enseignement supérieur d’accroître leur offre de micro-certificats. Par exemple, le
Groupe d’universités de Coimbra et la Conférence des recteurs d’université allemands
(HRK) ont publié des perspectives collectives dans lesquelles ils expriment leur soutien
à des programmes plus flexibles et modulaires, et à la reconnaissance au moyen de
micro-certificats dans le contexte de la crise actuelle. L’utilisation de micro-certificats
par les prestataires d’enseignement supérieur peut permettre de favoriser la formation
continue, combler le déficit de connaissances et de compétences, accroître l’efficacité
des systèmes d’enseignement supérieur, encourager l’innovation en termes d’offre et
atteindre des groupes d’apprenants divers (BFUG, 2020).
La pandémie a accru l’intérêt des apprenants pour les micro-certificats et les cours
en ligne ouverts et massifs (MOOC, de l’anglais Massive Online Open Courses). Les
prestataires ont constaté une augmentation considérable des inscriptions aux cours par
rapport à la même période en 2019. Le nombre de sessions sur les plateformes de
MOOC a également augmenté en mars 2020 par rapport à février 2020 (voir tableau 1).
Les apprenants potentiels recherchent des possibilités d’apprentissage supplémentaires
à un prix raisonnable, de courte durée et faciles d’accès.
Tableau 1. Sessions (en millions) des plateformes de MOOC les plus populaires

Prestataire de MOOC  Sessions (en millions)1
Coursera 45 (+ 67 %)
edX 19,2 (+ 52 %)
FutureLearn  6,15 (+ 116 %)

Source : Class Central, 2020.
Ces dernières années ont également vu une augmentation du nombre de politiques
et d’initiatives en faveur des micro-certificats. Le 30 septembre 2020, la
Commission européenne a présenté sa vision pour la création d’un espace européen de
l’éducation d’ici 2025 , et a annoncé des mesures concrètes déclinées en six axes.
L’élaboration d’une approche européenne des micro-certificats fait partie intégrante du
deuxième axe, à savoir l’inclusion et l’égalité des genres.


2 Dans une nouvelle communication sur l’espace européen de l’éducation, la Commission propose de nouvelles initiatives, davantage d’investissements e t une coopération renforcée des États m embres pour aider les Européens de tous âges à bénéficier de la riche sse de l’o ffre d’enseignement e t de formation de l’UE.

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